lundi 25 février 2008

Cri de colère et de détresse, cri de révolte !

Il y à des règles que notre belle république Française ne devrait pas transgresser notamment celle de l'humanisme de la "Fraternité" inscrite dans notre devise. Ainsi voici, ci-après, un coup de gueule d'une enseignante de Montélimar.
qui doit tous nous faire réfléchir avant de voter dans quelques jours.

Laure Véziant professeur des écoles à Montélimar

"Je suis la maîtresse de Gevorg, le fils de Karin et Armen, qui est arrivé en CP dans ma classe l'an dernier. Je suis la maîtresse de Gevorg qui a disparu de ma classe vendredi 16 novembre en laissant toutes ses affaires, même ce gros bâton de colle dont il est si fier.
Je suis la maîtresse de Gevorg et d'autres encore dans la même situation, qui voient sa chaise vide tous les jours et qui savent que leur tour peut arriver.

Je suis la maîtresse de 22 enfants de 6 ans qui apprennent qu'en France un enfant peut être obligé de s'enfuir de nuit avec sa famille parce qu'il n'est pas français.
Je suis une maîtresse qui doit enseigner à 22 enfants, qu'on est tous égaux, avec les mêmes droits et les mêmes devoirs, que les lois sont faites pour nous protéger, que c'est ce qu'on appelle les droits de l'homme dont on est si fier en France.
Je suis une maîtresse qui doit arriver à faire comprendre à 22 enfants que l'on doit résoudre les problèmes en s'expliquant, et que lorsqu'on est dans son droit on sera écouté et protégé… « Parce que c'est ça la justice, hein maîtresse ? »

Je suis la maîtresse d'autres enfants sans papiers qui me regardent faire l'appel sans Gevorg et qui continuent à apprendre à lire dans la langue d'un pays qui ne veut pas d'eux.
Je suis une maîtresse parmi tant d'autres qui devraient tous les jours essayer d'expliquer l'inexplicable, accepter l'inacceptable, et ravaler cette rage et ce dégoût d'être la fonctionnaire d'un Etat qui mène une chasse à l'homme abjecte et dégradante.

Aujourd'hui je voudrais vous faire comprendre à quel point mes collègues et moi-même sommes choqués par ces drames humains, par cette politique de chiffres, de pourcentages et de quotas appliquée à des personnes, des hommes, des femmes et des enfants.

Je voudrais vous faire comprendre à quel point cette souffrance engendrée par cette politique, devient ingérable, insupportable pour nous, comme pour les enfants et les familles concernées. Je voudrais vous dire à quel point nous avons mal devant ces bureaux vides, ces cahiers abandonnés et ces stylos que personne ne vient réclamer.

Je voudrais vous dire à quel point j'ai peur d'arriver en classe et d'avoir perdu Gevorg ou Alexandre ou un autre encore, parce que, non, ce ne sont pas des numéros ou des quotas, mais parce que je les connais, je connais leurs sourires, je connais leurs yeux.

Nous n'en pouvons plus de nous taire et de voir des familles en danger rejetées en toute connaissance de cause ! Nous n'en pouvons plus de nous demander en permanence ce qui va leur arriver là bas !
Nous ne voulons plus être complices de non assistance à personne en danger.

Je voudrais vous faire partager cette réflexion de William Faulkner : « Le suprême degré de la sagesse est d'avoir des rêves suffisamment grands pour ne pas les perdre de vue pendant qu'on les poursuit. » Alors merci à tous d'être là et de partager le rêve de Karin, Armen, Alexandre Gevorg et Grigory leurs enfants : Vivre sereinement auprès de nous, venir chaque matin à l'école, et que ce rêve, avec eux et avec tous ceux qu'on veut chasser hors de notre pays, on ne le perde pas de vue."

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Patricia Durand, suppléante

Patricia Durand,

Originaire de Retournac, je vis au village d’Artites dans la ferme familiale de mes grands parents. Depuis la fin de mes études, (Bac littéraire et BTS force de vente), j’occupe plusieurs emplois à temps partagé en qualité de salariée dans le commerce et le service au public, au sein de notre canton, sur les communes de Retournac et Saint André en Chalencon.

Impliquée dans la vie associative locale, je participe régulièrement aux activités de l’association du village d’Artites et j’adhère désormais au comité des fêtes de Retournac.

A trente ans, préoccupée par les difficultés que les jeunes rencontrent pour trouver un emploi stable localement, j’ai décidé de m’engager au côté de Michel Léger dans le cadre de cette élection Cantonale.

Consciente des difficultés économiques et sociales globales qui affectent singulièrement les zones rurales, je pense que les personnes de ma génération ne doivent pas baisser les bras.

La crise du pouvoir d’achat touche tout particulièrement les jeunes. Nous devons prendre notre destin collectif en main afin d’œuvrer à l’amélioration des conditions de vie dans notre département.

Pourquoi ma candidature ?

J’ai choisi de faire confiance à Michel Léger et de l’accompagner au Conseil Général car je connais son engagement humaniste et ses qualités d’écoute. J’ai la conviction, qu’ensemble et avec vous, nous pourrons engager le renouveau de l’image de notre canton et ainsi accroître notre développement local.

Profession de foi

Une ambition pour le Canton de Retournac, et la Haute-Loire… :

POURQUOI SUIS-JE CANDIDAT ?

• Je veux que notre département, notre canton, nos communes, occupent une place de choix dans les dispositifs de développement local Régionaux, Nationaux et Européens.
• Je suis un homme d’action et de terrain et de proximité qui choisit d’aller se confronter à la réalité de la vie.
• Je crois aux atouts et à la richesse de notre pays au-delà des vicissitudes du débat politique.
• Je crois sincèrement que mon expérience, ma compétence et ma connaissance des arcanes administratifs seront utile aux élus des communes de Solignac sous Roche, Retournac et Saint-André-en-Chalencon.
• En outre, plusieurs de mes amis, Responsables politiques nationaux, Conseillers Généraux d’opposition départementale, Conseillers Régionaux et de nombreux camarades, m’encouragent et me soutiennent dans mon choix.


CE QUE JE PROPOSE.

• De me mettre à la disposition des habitantes et habitants de notre canton, dans le respect des valeurs sociales et morales auxquelles je suis attaché, sans ostracisme ou autre différenciation de quelque nature que ce soit.
• De soutenir l’action des élus de nos communes dans le cadre des attributions de Conseiller Général nous permettant ainsi de sortir des dissensions improductives.
• D’apporter mon soutien au secteur associatif, et économique (artisanat, commerce, agriculture, tourisme etc…) ainsi qu’a toutes les initiatives citoyennes, favorables à un développement durable, et d’intérêt collectif.
• De me battre pour que l’argent public du département soit utilisé avec la plus grande efficacité pour chaque citoyen. Notre canton doit rattraper son retard dans tous domaines et notamment au niveau de l’emploi.
• De faire de la préservation et de la valorisation de notre environnement naturel un principe fondateur des politiques engagés par le département.


MES ENGAGEMENTS POUR LE CANTON ET LE DÉPARTEMENT.

Pour notre département, notre canton, nos communes, l’immobilisme, même aimable, freine le progrès et ferme l’avenir. Par conséquent, je me battrai pour un développement harmonieux, équitable et durable.

La politique ultra libérale de démantèlement des services publics et de régression sociale, conduite par la majorité actuelle, tant au niveau national que départemental entraine des bouleversements sociaux et économiques négatifs. Parce que frappé plus durement par le déclin économique de la fin de siècle dernier, notre espace rural est plus vulnérable aux politiques actuelles.

Chacun le ressent dans sa vie quotidienne, notamment à travers le pouvoir d’achat mais pas uniquement. Le lien social est rompu. Il est de notre devoir de corriger ces effets par des politiques locales de proximité prenant en compte toutes les catégories sociales et tous les champs du développement local. Notre canton, nos communes sont, comme d’autres, des lieux privilégiés d’exercice de la démocratie directe pour une meilleure prise en compte des besoins de chacun. C’est le sens de mon engagement et je veillerai à ce que la parole de chaque citoyen du canton de Retournac soit entendue et prise en compte.­­